La Vieille qui voulait tuer le bon dieu

Il respirait fort et avait du mal à ordonner ses pensées. Dans un instant, il foncerait en aveugle au travers d'une foule. S'ils ne passaient pas, ils seraient massacrés.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

La Vieille qui voulait tuer le bon dieu

Humoristique - Assassinat MAJ lundi 20 mai 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Le bal des ignobles

Ginette est femme de ménage, pardon, technicienne de surface dans une entreprise de pompes funèbres de Pandore, la ville-monstre. Ginette est (mal) mariée à Marcel, l'ex-latin lover devenu un "gros tas encombrant". Or, le jour où elle achète dans une échoppe des chaussures jaunes ayant soi-disant appartenu à Lady Di, tout va déraper... Un concours de circonstances qui va l'amener à tromper son Marcel avec un prince charmant de Prisunic. Et lorsque Ginette rentre chez elle au beau milieu de la nuit, quelqu'un lui a rendu son Marcel en pièces détachées, sauf une partie bien précise de son anatomie portée disparue... Déranger la concierge en pleine nuit, ça ne se fait pas, même en cas de trépas conjugal, mais lorsque la concierge s'appelle Mémé Cornemuse — bien connue de nos services et des lecteurs de Nadine Monfils —, on se doute que le remède sera pire que le mal. Surtout lorsque la vieille dame indigne s'est acocquinée avec Jef Kluut - les Flaminguants me comprendront... -, un ex-braqueur revenu de tout, pour faire le casse de la bijouterie d'en face ! Et puis Mémé Cornemuse se retrouve face à un intrus encombrant en la personne de son propre fils perdu ! Fils qui, par contre, a l'avantage d'être banquier... Retour à Pandore, cité baroco-gothique qu'aurait pu imaginer un Jean Ray bourré à la Saint Lanjelijn, où se déploie le genre d'intrigues foutraques typiquement Monfils. Si l'aspect purement policier est anecdotique, le récit est resserré en un décor quasi-unique, au point de prendre l'allure d'une scène de boulevard (de la grande époque des Francis Blanche & co) où les portes claquent et où défilent des personnages tous plus délirants les uns que les autres. Un théâtre du grotesque qui, comme toujours, ne manque pas d'une certaine tendresse pour cette galerie de monstres hauts en couleur. Si l'intrigue est moins ambitieuse, c'est l'occasion de faire pétiller la langue, touchée par l'ange du bizarre cher à Edgar Allen Poe pour peu que celui-ci eut l'accent belge, et de multiplier des dialogues croustillants et les trouvailles drôlatiquess. Peut-être qu'un jour, a romancière finira par tomber dans la redite, voire l'auto-parodie, mais ce jour-là n'est heureusement pas venu. (Par contre, loin de moi l'idée d'aborder des sujets qui fâchent, mais la couverture... Hum...)

Citation

À Pandore, ville qui ne se trouve sur aucune carte et pourtant existe bel et bien, tout est un peu bizarre...

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 20 mai 2013
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