La Mort n'a pas d'amis

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samedi 20 avril

Contenu

Roman - Policier

La Mort n'a pas d'amis

Historique - Tueur en série - Artistique MAJ lundi 01 avril 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 9 €

Gilles Schlesser
Paris : Parigramme, mars 2013
236 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-84096-812-2

Actualités

  • 16/05 Prix littéraire: Sélection 2013 du Prix Tour Montparnasse, Prix de la vie artistique parisienne
    Qui pour succéder au Dernier modèle, de Franck Maubert (Mille et une nuits), lauréat 2012 du 3e Prix Montparnasse, Prix de la vie artistique parisienne dans la catégorie "Romans et Essais" ? Parmi les sept ouvrages en compétition figure l'un des romans que nous avons lu à k-libre : La Mort n'a pas d'amis, de Gilles Schlesser. Le roman se retrouve en bonne compagnie d'une sélection où tous les livres en lice mettent Paris à l'honneur. Nous avons relevé deux ouvrages aux inspirations très k-librées. D'un côté, cette Esquisse d'un pendu de Michel Jullien, qui sous couvert d'un titre à la mort rédemptrice cache une histoire dans l'Histoire de contrefaçon, et de l'autre La Beauté m'assassine, de Michelle Tourneur dont le titre évocateur relève plus de la partie émergée de l'iceberg : à la fois méditation romanesque historique dans la Capitale du XVIIIe siècle et mise en abime du mystère, le roman qui suit les pas d'une orpheline medium selon une trajectoire propice au thriller s'en écarte cependant pour privilégier un tableau d'une époque romantique. Mais tant qu'à parler de tableaux et de crimes, autant se plonger dans le roman de Gilles Schlesser. Le verdict sera dénoncé le vendredi 14 juin à 12 h 30 à la Tour Montparnasse après délibération d'un jury* trié sur le volet par Mijo Thomas, des éditions Macula, ancienne Présidente du Groupe Art du Syndicat National des Éditeurs, pour l'occasion Présidente du jury. La remise se déroulera dans le cadre du 5e salon Paris Se Livre parrainé par Bernard Pivot.

    Sélection 2013 :
    - Esquisse d'un pendu, de Michel Jullien (Verdier) ;
    - Ode à la ligne 29, de Jacques Roubaud (Attila) ;
    - Mon Paris, ma mémoire, d'Edgard Morin (Fayard) ;
    - Voyage au centre de Paris, d'Alexandre Lacroix (Flammarion) ;
    - La Beauté m'assassine, de Michèle Tourneur (Fayard) ;
    - La Mort n'a pas d'amis, de Gilles Schlesser (Parigramme) ;
    - Chrysis, de Jim Fergus (Le Cherche midi).

    * Liste des jurés : Patrick Abisseror (Président de la Commission de l'Ensemble Immobilier Tour Maine-Montparnasse et Directeur de Montparnasse 56), Sylvie Buisson (critique et ancienne conservatrice déléguée du musée Montparnasse), Roberto Iaia (librairie Le Divan), Sylvie Granet (de UES GAIA pour la SCI PHILGEN à la Tour Montparnasse), Christian Giudicelli (écrivain), Jacques Hornez (Président du Conseil Syndical Principal de l'Ensemble Immobilier Tour Maine-Montparnasse), Hélène Macé de Lépinay (Conseillère de Paris du XVer), Josyane Savigneau (écrivain, critique, journaliste au Monde), Pierre Vavasseur (chef des rubriques culture Parisien et chroniqueur à France Inter), Amélie Simier (conservateur en chef du Musée Bourdelle et Musée Zadkine).

    Tour Montparnasse 56
    33 avenue du Maine
    75015 Paris
    Tél. : 01.45.38.52.56
    Liens : Gilles Schlesser

Cadavres exquis

Le surréalisme s'est voulu une révolution, et s'est rêvé violent, mais dans l'ensemble ça n'a été que révolutionnaires de salon, et dictateurs d'arrière-salles de café. Le titre de ce nouveau roman de Gilles Schlesser fait référence Au rendez-vous des amis, un célèbre tableau de Max Ernst qui présentait les différentes figures du mouvement surréaliste, et quelques uns de leurs ennemis. Ce tableau, on le retrouve d'ailleurs au centre de l'intrigue quand un commissaire de police signale à Camille Baulay, une jeune journaliste, la mort mystérieuse d'un inconnu. Nous sommes à Paris en plein décembre 1924, et ce sont les débuts d'un tueur en série qui s'inspire à la fois du tableau et de citations surréalistes pour commettre ses crimes. Les faits se compliquent encore plus lorsque l'une des victimes se trouve être très proche de la jeune femme. Ce nouveau meurtre est-il à mettre au crédit du même tueur ?

S'il est symptomatique que le récit s'ouvre par un rêve de l'héroïne - le songe est une clé d'entrée dans l'univers surréaliste -, La Mort n'a pas d'amis n'en demeure pas moins primesautier, servi par une écriture allègre qui prend son temps avec des descriptions du mouvement surréaliste, agrémenté d'anecdotes flamboyantes. Et puis Gilles Schlesser dépeint la trajectoire de Camille Baulay en s'attardant sur ses relations amoureuses compliquées. Enfin, il décrit une relation ambigüe entre cette journaliste et le commissaire de police.

Du coup, en variant entre ces trois pistes, le roman n'atteint pas la densité du Nous cheminons entourés de cadavres aux fronts troués, de Jean-François Vilar qui explorait les mêmes milieux, mais propose une variation amusée et fine. Le Paris des années 1920, et l'un des ses mouvements littéraires sont bien rendus pour des gens qui ne s'y connaissent que très peu et sont enclins à rencontrer Éluard, Breton et Aragon. Cerise sur le gâteau : l'énigme, même si elle se joue en mode mineur, n'est pas sacrifiée sur l'autel des référents littéraires. Et ça, c'est une jolie gageure !

Citation

Il va falloir que je m'habitue. Doucement... Et vous, ne me dites plus jamais que la vie n'est pas surréaliste...

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 27 mars 2013
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