Vox

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jeudi 18 avril

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Roman - Thriller

Vox

Tueur en série MAJ lundi 11 mars 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7 €

Dominique Sylvain
Paris : Points, janvier 2013
284 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7578-1189-4

Noces d'Eros et Thanatos

Il est très probable pour un écrivain de romans policiers de croiser la route d'un tueur en série. La question reste toujours la même : comment s'inscrire dans la thématique tout en offrant son propre regard ? Dans Vox, le tueur ne cherche pas à abuser de ses proies mais à voler leur voix, à les faire parler. Et il compte sept victimes, toutes des jeunes femmes, à son actif. Mais sa folie a contaminé le monde car le commissaire Alexandre Bruce cherche à le coincer et cela va jusqu'à se transformer en obsession. Dominique Sylvain ajoute au commissaire une nouvelle adjointe choisie pour être la "chèvre" et ainsi appâter le tueur, l'inspectrice Martine Lewine. Seulement voilà, elle vit des relations sado-masos intenses - et l'on découvrira au cœur du roman qu'elle a été de fait la première victime du tueur, déclenchant son fantasme ultime). Et puis il y a un journaliste capable de violence dans ses crises d'alcoolisme. Le seul élément stable de l'intrigue semble être le coéquipier de Bruce... qui finira à l'hôpital.
Vox va donc, par delà le travail du tueur, être l'occasion de disséquer, d'entrer dans le détail du travail des policiers, de leurs vies quotidiennes tourmentées, de fouiller dans leur intimité jusqu'à la nausée pour développer le malaise. Un malaise qui s'accentue lorsque les descriptions d'une scène amoureuse ou d'une scène de torture se complètent et se renvoient l'une l'autre, comme si aimer c'était avant tout détruire et vice versa. D'ailleurs, les policiers vont aller interroger un suspect qu'ils découvrent en pleine réalisation d'un fantasme sado-maso. Ils profitent alors de l'occasion et de la position du "client" pour l'interroger rudement, comme si tout était réversible, comme si l'on pouvait juger avec les corps et les cœurs.
Le tueur en série a caché ses activités dans une pièce secrète, à laquelle on accède difficilement. Il emprunte le chemin pour aller voir sa victime, de même que le policier y rampe, effrayé. Au bout, il y a la victime dont on doit tirer plaisir à moins qu'on ne la délivre. Métaphore du lecteur qui doit accepter ces passages sombres, ces révélateurs de l'âme, cette plongée obscure où plaisir et souffrance ne sont peut-être que deux facettes de la même réalité, celle du désir humain.

Citation

Il s'était acheté la combinaison en latex à Tokyo. Quatre trous : yeux, bouche, sexe. Elle lui donnait une allure de Fantomas simplifié.

Rédacteur: Laurent Greusard samedi 09 mars 2013
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