First Wave featuring : the Spirit - 1

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Bande dessinée - Noir

First Wave featuring : the Spirit - 1

Corruption - Gang MAJ mardi 18 décembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 15,9 €

Mark Schultz & David Hine (scénario), Moritat (dessin)
First Wave Featuring The Spirit - 2010
Roubaix : Ankama, octobre 2012
160 p. ; 26 x 17 cm
ISBN 978-2-35910-360-1
Coll. "DC. Pulp heroes"

Retour du Spirit

À Central City, sur les docks, le Spirit fait échouer une opération de contrebande de Schlumsky. C'est sous le déguisement de Colt le Crouton que le Spirit circule parmi la foule dans la journée. Il rend visite à Imani et ses Centralettes. La gamine lui glisse un billet : "Dis au Spirit - Octopus pas content. Organise un sommet." Ce dernier a réuni tous les responsables de la pègre de Central City. Ils "licencient" leur chef de la sécurité, resté impuissant, depuis deux ans, à contrer les actions du justicier masqué. Ils acceptent l'offre du Golden Tree qui propose les services d'un assassin particulièrement réputé : Angel Smerti qui a fait ses armes dans des forces spéciales avant de travailler pour son compte.
Une ravissante brune débarque à l'aéroport. Les premiers effets de sa présence dans la ville se constatent quand Ellen, la fille du directeur de la police, sa "fiancée" retrouve le Spirit ensanglanté sur son palier. Ce n'est que le début ! La lutte va être terrible !

Spirit a été conçu par Will Eisner. Sa première apparition date du 2 juin 1940 dans les pages du dimanche du Register and Tribune Syndicate. Son créateur avait souhaité, avec ce nouveau personnage, se démarquer de la mode qui était aux superhéros. Il conçut un personnage sans pouvoirs, mais dut lui ajouter un masque. Cependant, Eisner joue avec l'ambiguïté, une marque de fabrique qui caractérise une large part de son œuvre. En effet, le personnage initial, le piètre détective Dennis Colt, meurt dans les premières planches, se retrouve dans un cimetière et continue sa lutte contre le crime sous la forme d'un esprit maintenu en vie par un professeur appartenant au camp des méchants. Est-il alors un véritable esprit ? S'il est un fantôme, il est donc immortel, invulnérable !
Du 2 juin 1940 au 30 août 1952, Will Eisner impose à son héros (ou antihéros ?) de combattre nombre de crimes et de délits. Ses enquêtes feront l'objet de nombreuses rééditions dans les décennies suivantes.

Et puis, DC Comics décide de redonner vie à ce détective dans une série dénommée "First Wave" dont l'objet est de percevoir les origines de héros issus des Pulps. Ils retiennent ainsi, avec The Spirit, Doc Savage, l'homme de Bronze, et Batman. Est-ce l'absence d'imagination, une paresse créative ou l'adhésion à une tendance actuelle qui poussent le cinéma hollywoodien, les comics, à réveiller les anciennes gloires ?
L'écriture des premiers épisodes de la série du Justicier masqué est confiée à Mark Schultz, une légende vivante du comics, et à David Hine. C'est Moritat qui assure le dessin alors que les couvertures sont de José Ladrönn, dont le graphisme, à mon avis, est bien supérieur à celui du dessinateur en titre. Mais comme ces albums sont réalisés en studio, il est difficile de connaître la véritable part de chacun.

Mais, foin de ces considérations, il demeure des albums où les auteurs restituent avec brio l'atmosphère de la série initiale. Ils multiplient les actions musclées, les coups fourrés, les pièges et embuscades en milieu urbain. Ils n'omettent pas d'entourer le héros de créatures aux formes rebondies, de méchants vraiment dans leur rôle, de policiers honnêtes autant que de flics véreux et d'une héroïne au caractère bien trempé.
Toutefois, si les scénaristes jouent sur toutes les cordes du genre, ils ajoutent à leurs histoires des harmonies sentimentales, des arpèges humanistes, et dotent leurs personnages d'une personnalité plus complexe, plus élaborée que la moyenne des personnages de comics. Outre le côté noir, voire sordide de certaines scènes, les auteurs jouent avec humour de toute une gamme de sentiments et de possibilités, tant dans les situations que dans les dialogues. Ils nourrissent leurs scénarios de moult références aux classiques du polar et de la BD.

C'est donc avec plaisir que l'on retrouve ce héros atypique dans d'inédites enquêtes au ton authentique.

Citation

Je sais que je n'ai pas inventé l'eau chaude, mais je ne suis pas non plus débile. Ça puait le traquenard. Mais j'aime des défis...

Rédacteur: Serge Perraud jeudi 13 décembre 2012
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