The Shanghai Gesture

Le mystère Maybrick contenait plusieurs puissants ingrédients : la mésentente conjugale, l'engouement mal placé d'une jeune épouse américaine, des domestiques déloyaux, des amis singulièrement perfides, des policiers qui fouillaient des placards à linge, un tourbillon de lettres et de télégrammes interceptés.
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jeudi 18 avril

Contenu

DVD - Noir

The Shanghai Gesture

Vengeance MAJ mercredi 05 septembre 2012

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 15 €

Josef von Sternberg
The Shanghai Gesture - 1941
Paris : Films Sans Frontières, février 2005
1 DVD VF/VO/VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Films du Siècle"

Actualités

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    Nous vous annoncions la semaine dernière la thématique polar que proposait L'Action Christine* dans sa salle n° 1. Celle-ci se pérpétue cette semaine avec de nouveaux films noirs avec toujours autant de réalisateurs de prestige : Raoul Walsh, Josef Von Sternerbg, John Huston, Robert Siodmak, Rouben Mamoulian... Le principe est simple et inchangé. À chaque jour son film avec différents horaires de projection dans la journée, même si en semaine, horaires d'été obligent, ces journées ressemblent bien plus à des demi-journées. Il n'empêche qu'au tarif en vigueur, à la commodité évidente d'assister à un film de qualité sans les désagréments de l'intempestive publicité, et aux autres thématiques actionnaires que l'on peut découvrir en faisant la queue, si l'on est parisien et que le démon de l'image animée nous prend, il serait regrettable de ne pas sauter sur l'occasion de (re)découvrir ces classiques noirs, qui s'offrent une vision de gala avec en point de mire Les Carrefours de la ville, seul film à avoir été scénarisé par Dashiell Hammett. Quant à nous, même si les classiques hustoniens Quand la ville dort et Le Faucon maltais restent des valeurs sûres, qu'il faudrait dans un monde idéal avoir vu au moins une fois, nous ne saurions vous conseiller Les Tueurs ou The Shanghai Gesture. Mais le fin choix de l'histoire restera vôtre !

    - Mercredi 3 août : La Femme à abattre (The Enforcer), de Bretaigne Windurst alias Raoul Walsh (18 heures, 20 heures & 22 heures) ;
    - Jeudi 4 août : The Shanghai Gesture, de Josef Von Sternberg (18 heures, 20 heures & 22 heures) ;
    - Vendredi 5 août : Quand la ville dort (The Asphalt Jungle), de John Huston (19 heures & 21 h 30) ;
    - Samedi 6 août : Les Tueurs (The Killers), de Robert Siodmak (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures) ;
    - Dimanche 7 août : Le Faucon maltais (The Maltese Falcon), de John Huston (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures) ;
    - Lundi 8 août : Guerre au crime (Bullets or Ballotts), de William Keighley (18 heures, 20 heures & 22 heures) ;
    - Mardi 9 août : Les Carrefours de la ville (City Streets), de Rouben Mamoulian (18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Vous pouvez, si vous voulez en savoir plus sur chacun de ces films, découvrir le programme complet.

    Comme la semaine dernière, la salle n° 2 de L'Action Christine s'offre au réalisateur David Lean en journée. Tous les soirs à 22 heures, en revanche, c'est Tay Garnett qui se retrouve à l'honneur car est projeté La Maison des sept péchers où John Wayne et Marlene Dietrich donnent ensemble un récital canaille à ce film à la fois noir et d'aventures.

    - Tous les jours de la semaine cinématographique : La Maison des sept péchers (Seven Sinners), de Tay Garnett (22 heures).

    Cette dépêche incomplète se doit néanmoins d'annoncer la projection d'Arsenic et vieilles dentelles le mercredi 3 août dans la salle n° 2 du cinéma Le Desperado** anciennement L'Action Écoles avant son rachat par Jean-Pierre Mocky. Ce film de Franck Capra est d'un genre inénarrable. Incontournable cela dit.

    - Mercredi 3 août : Arsenic et vieilles dentelles (Arsenic and Old Laces), de Franck Capra (19 heures & 21 h 30).

    *L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78

    **Le Desperado
    23, rue des Écoles
    75005 Paris
    Tél. : 01.43.25.72.07
    Liens : Dashiell Hammett |Josef von Sternberg |Raoul Walsh

Chronique

"Javanais, Hindous, Chinois, Portugais, Philippins, Russes, Malais." Shanghai, enclave internationale en cette première moitié du XXe siècle résonne d'une cacophonie exotique, et reflète les charmes du mystérieux Orient. C'est en son centre qu'existe un casino luxueux dont le faste tranche avec l'aspect sordide de la ville. Tenu d'une poigne de fer par Mother Gin-Sling, il va devoir bientôt fermer ses portes, victime du "grand business occidental" derrière lequel se cache un homme ambitieux, odieux et sûr de lui, le banquier Sir Guy Charteris (Walter Huston, qui sort du Faucon maltais, la même année, de John Huston avec qui il tournera aussi Le Trésor de la Sierra Madre). Pour l'heure, Mother Gin-Sling a obtenu un délai jusqu'au nouvel an chinois. Le temps nécessaire pour préparer sa contre-attaque. Poppy Smith, quand elle entre dans cet antre du vice, où marchandage et pots de vin sont monnaie courante afin d'alimenter des jeux qui n'ont de hasard que le nom, se retrouve sous le charme du ténébreux docteur et poète égyptien Omar. Il va peu à peu la dépouiller de ses atours en même temps qu'elle va s'endetter à la roulette, et plonger dans ses bras.

Les dix premières minutes du film en américain :


Poppy Smith, hormis un joli nom d'emprunt, c'est avant tout Gene Tierney, insolente de beauté et de talent, impertinente à l'extrême, capable de parler un français très agréable. L'actrice phénoménale se transforme très vite. Sombre dans l'alcool, la cigarette, le jeu, et multiplie les provocations, devient vulgaire, accroc, se retrouve humiliée. L'affaire est simple dans ce film de Josef von Sternberg de 1941. Dix ans après Shanghai express, le réalisateur revient dans une ville aux charmes mystérieux. Le rôle de Gene Tierney est fascinant et bouleversant. Particulièrement bien encadrée par Ona Munson (qui interprète ici une Mother Gin-Sling implacable, femme bafouée vengeresse), actrice morte trop jeune à quarante-cinq ans qui vient de Broadway et qui deux années plus tôt incarne Belle Watling, une prostituée dans Autant en emporte le vent, et Phyllis Brooks, qui joue une danseuse sans le sou ancienne maîtresse du banquier, l'un des meilleurs rôles d'une actrice à la carrière courte qui foisonne de seconds voire de troisièmes rôles. Ne nous y trompons pas, la galerie d'acteurs est impressionnante. Josef von Sternberg...

The Shanghai Gesture : 99 min. réalisé par Joseph von Sternberg sur un scénario de Josef von Sternberg, Geza Herczeg, Jules Furthman et Karl Vollmöller, d'après la pièce éponyme de John Colton avec Ona Munson, Victor Mature, Gene Tierney, Walter Huston, Clyde Fillmore, Phyllis Brooks, Albert Bassermann, Maria Ouspenskaya...

Illustration intérieure

L'implacable Mother Gin-Sling se joue de la délurée Poppy Smith pour mieux alimenter sa vengeance.


Citation

Je n'ai pas de pays, et plus je vois de pays, plus j'aime cette idée.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 28 août 2012
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