Le Barrage de Burlington

Costume croisé, large nœud papillon gris foncé, le regard noir et le cheveu défait, Petiot semble en effet tout à fait à l'aise et même heureux d'être là. À sa gauche, une falaise de valises s'élève jusqu'au plafond. Ce sont les fameuses pièces à conviction.
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jeudi 28 mars

Contenu

DVD - Western

Le Barrage de Burlington

Économique - Corruption MAJ dimanche 21 octobre 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 19,99 €

George Sherman
River Lady - 1948
Bertrand Tavernier (présentation)
Patrick Brion (présentation)
Paris : Sidonis, juillet 2012
1 DVD VO/VOST Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Western de légende"

Jus de chaussette pour bûcherons au cœur tendre

Ne cherchez pas de cow-boys, encore moins d'Indiens dans ce western qui aurait pu être crépusculaire si l'action ne se situait pas en 1850 sur les rives du Mississippi. Le Barrage de Burlington est un film d'hommes forts contrecarrés par une femme fatale et ambitieuse. Des bûcherons contre les rêves de fortune de Sequin (la belle Yvonne de Carlo), propriétaire du River Lady, un bateau à aube, tripot fluvial. Sequin n'a qu'un rêve : habiter avec Dan Corrigan (Rod Cameron, bûcheron géant sans trop de charisme avec un faciès pas très prompt à la réflexion) une maison sur les hauteurs. Elle s'est faite elle-même, mais elle souhaite que son bûcheron devienne quelqu'un ce qui la conduira à la chute. Le film déroule une histoire comme les aime le cinéma. Les petits contre les géants. Sur les berges du fleuve, les propriétaires indépendant de camps de bûcherons sont menés à la ruine par le Syndicat, conglomérat qui traite avec les grandes scieries et impose ses bas prix. Morrison résiste, et devant l'insistance de Sequin, place Corrigan à la tête de son entreprise. Or Morrison à une fille, Stephanie (Helena Carter qui n'a pas son pareil pour jouer les ingénues voire les libertines), qui va tomber amoureuse de Corrigan. La lutte entre les deux femmes sera aussi farouche que celle entre les bûcherons indépendants et le Syndicat mené par le génial et caustique Beauvais (Dan Duryea). Réalisé par George Sherman, le film prend des aspect documentaires dès ses débuts : arbres coupés qui tombent, bûcherons dans leurs œuvres - autant de plans filmés avec application et respect. Les dialogues de Beauchamps sont plein de rythmes et offrent des joutes verbales jouissives, les plans en extérieur de Sherman de toute beauté. Pourtant, le film souffre d'imperfections comme ces surimpressions de plans tournés en intérieur sur des plans en extérieur ou, encore, vers la fin, ces mêmes images passés trois-quatre fois de troncs flottants charriés par le fleuve. La fin légèrement escamotée (la lutte entre Beauvais et Corrigan finit telle une mèche humide) n'enlève pas ce sentiment d'avoir passé un agréable moment avec un film pensé et réalisé sobrement mais avec un certain talent apparent ici et là.

Le Barrage de Burlington : 78 min. réalisé par George Sherman, sur un scénario de D. D. Beauchamp et William Bowers, d'après un roman de Houston Branch et Frank Waters, avec Yvonne de Carlo, Dan Duryea, Rod Cameron, Helena Carter, Lloyd Gough, Florence Bates, John McIntire, Jack Lambert...
Bonus. Présentation de Patrick Brion. Présentation de Bertrand Tavernier.

Illustration intérieure

Le couple diabolique Yvonne de Carlo & Dan Duryea fonctionne à merveille.


Citation

- On trouve souvent des cadavres dans le fleuve.
- La menace ne m'effraie pas.
- Je ne vous menace pas. Je veux vous sauver la vie.

Rédacteur: Julien Védrenne mercredi 18 juillet 2012
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