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Tueurs - Les meurtriers qui ont marqué l'Histoire
Poche
Inédit
Tout public
Tu ne tueras point
Des meurtriers qui ont marqué l'Histoire, bon nombre nous sont aujourd'hui inconnus... Le sous-titre est mal choisi en fait, puisqu'il s'agit ici de meurtriers qui ont défrayés en leur temps la chronique, sans forcément passer à la postérité. Une récollection en quelque sorte, de portraits parfois oubliés du siècle précédent, plus particulièrement inspirée lorsque Stéphane Bourgoin aborde sa période de prédilection : ces années 1960-1970, si fécondes aux States en serial killers... Pédophiles, cannibales, prédateurs dingues, cruels, arrogants. La France dans cette sélection, offre un visage plus provincial avec ses tueurs hauts en couleur de la Belle Époque. Portraits donc, plutôt là encore que restitution de la parole des tueurs ainsi que l'affirme la préface. Car en fait de parole, il s'agit la plupart du temps de document d'archives, de PV de procès, de police et autres protocoles au travers desquels la parole réelle est plutôt inaudible, travaillée qu'elle est par la nature de sa captation. Le boucher de Cleveland ouvre le bal. L'occasion d'évoquer la figure d'Eliot Ness, dont Stéphane Bourgoin dresse un portrait en clair obscur. C'est que l'incorruptible ne l'est pas tant que cela, ivre au volant de sa voiture un soir de mars 1942, et prenant la fuite pour échapper à la justice... Étude buissonnière, Stéphane Bourgoin semble se laisser porter par ses sources, s'arrêtant ici pour nous parler du premier profiler de la police de L.A., éclairant là d'un nouveau détail l'affaire du Dahlia noir. À lire l'ouvrage, on se prend à rêver d'une collection qu'il dédierait à cette mémoire immense qu'il compulse. Une collection qui déclinerait les titres en catégories amusées aussi bien, avec l'opus des outils des tueurs cédant sa place à celui des tueurs des villes, tueurs des champs, d'alcôve ou de cuisine... Ou bien encore au très effronté opus qui détaillerait l'art et la manière de dépecer un cadavre, raisonné dans le temps d'une histoire longue...
Citation
Bittaker indique que c'est beaucoup plus difficile d'étrangler quelqu'un que ce que l'on voit à la télévision.