Le Linceul du vieux monde

J'ai sans cesse marché sur le chemin qui devait me mener à l'endroit où me os seraient broyés et mon esprit libéré des caprices rageurs de la terre et des jeux sadiques des dieux - ou des miens propres.
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Aventure

Le Linceul du vieux monde

Historique - Énigme MAJ vendredi 27 mars 2009

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Sébastien Rutés
Préface de Paco Ignacio Taibo II
Marseille : L'Écailler du Sud, février 2008
176 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-3529-9023-9
Coll. "L'Atinoir"

Actualités

  • 29/01 Association: On fête les 100 ans de Fantômas à Sorgues (84)
    Le samedi 5 février la Société littéraire de Sorgues (Vaucluse) organise la 28e édition de sa Convention autour de la littérature policière, avec le concours de l'association 813. Le pôle culturel Camille Claudel* va vibrer de toutes ses ombres de 15 heures à minuit - mais n'est-ce pas un comble pour une manifestation dédiée à la littérature policière que de se clore quand sonne "l'heure du crime" ?
    Quoi qu'on en pense, ces quelques heures ceindront un programme bien dense dont la plus grande part sera consacrée au centième anniversaire de Fantômas :
    - À 15 heures, débat centré sur les romans de Sébastien Rutés (Le Linceul du vieux monde et Western avec Roger Martin et Michel de Roy.
    - À 17 heures, projection du film Fantômas contre Scotland Yard, de Michel Wyn. Le réalisateur sera présent et dédicacera ses livres.
    - À 19 heures, pause repas précédée d'un apéritif en compagnie des invités (une participation de 20 € par personne est demandée. Pour réserver, téléphoner au 04.90.39.51.77).
    - À 21 heures, le comédien et réalisateur Jacques Champreux présentera le Fantômas de son grand-père Louis Feuillade.
    L'entrée à la Convention est gratuite. Hors les animations, un point de vente de livres sera ouvert durant toute la durée de la manifestation où l'on pourra obtenir des dédicace des auteurs présents.

    Pôle culturel Camille Claudel
    285, avenue d'Avignon
    84700 Sorgues. Tél. : 04.86.19.90.90
    Liens : Pierre Souvestre |Marcel Allain |Roger Martin |Sébastien Rutés |813

Chronique

Fin de l'été 1899. Au lendemain de la grâce d'Alfred Dreyfus, le fort Chabrol tombe et de violentes échauffourées éclatent aux alentours entre nationalistes et anarchistes. Le petit peuple se sent plus concerné par des faits divers troublants : des jeunes femmes sont piquées à la cuisse dans les tramways, au gré des cohues et des confusions des heures d'affluence. L'une des victimes finit par décéder mystérieusement et les anarchistes, cibles idéales, sont alors montrés du doigt. Qui a bien pu monter ce coup et dans quel but ? L'enquête sera menée par deux vieillards désenchantés : Nino l'anarchiste et Oscar le poète irlandais, Oscar Wilde bien entendu, qui rêve surtout de faire sauter la Tour Eiffel, "parce qu'elle est affreuse, tout bonnement, et qu'elle défigure Paris".

Ce premier roman sympathique parlera à tous les amoureux de Paris et de la Belle Époque – dans toutes leurs ambiguïtés respectives. L'intrigue rebondit souvent de quartier en quartier et les rebondissements sont légion. Certes, l'auteur en fait parfois trop : les dialogues sont truffés de divers argots de façon trop systématique pour être réellement crédible ; les personnages sont hauts en couleurs au point d'en être parfois caricaturaux, tel ce policier passionné de course automobile ; et l'on passera quelques traits d'esprit un tantinet tirés par les cheveux. Une seule véritable petite déception : l'intrigue devient quelque peu confuse sur la fin et l'identité du coupable n'est pas une grande surprise. Mais l'enquête est suffisamment prenante pour que le lecteur pardonne ce manichéisme un peu facile, qui oppose les gentils anarchistes aux vilains fascistes, le tout arbitré par des policiers forcément ridicules. Après tout, y compris et surtout dans ses outrances, Le Linceul du vieux monde est un bel hommage aux romans-feuilletons de l'époque.

Citation

La société sait où sont les dangers qu'elle doit le plus cruellement réprimer. La civilisation n'aime pas les terroristes, qui la font reculer, mais elle abhorre encore plus les poètes, qui la font progresser.

Rédacteur: Claire Duvivier mercredi 25 février 2009
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