Le Prix de mon père

Je plongeai la tête la première dans cet océan de bouquins, bien décidée à ne plus jamais remonter à la surface. J'avais trouvé mon sanctuaire, j'entrai dans la nirvana. Je m'accrochai aux branches des lettres comme à des bouées de sauvetage, j'enjambai avec allégresse les passerelles entre les mots, me laissant glisser d'une phrase à l'autre comme sur un toboggan géant, me délectai de sensations nouvelles [...] Je communiais avec les âmes nichées entre les pages, faisais corps avec les rayons de la bibliothèque. Il fallut m'en déloger de force.
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mardi 23 avril

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Roman - Noir

Le Prix de mon père

Chantage MAJ mardi 12 juin 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 8,15 €

Willy Uribe
Sé que mi padre decia - 2007
Préface de Carlos Salem
Traduit de l'espagnol par Claude Bleton
Paris : Rivages, juin 2012
192 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2368-5
Coll. "Noir", 874

À la petite semaine

Ismaël Ochoa, basque, est la honte de son père : il s'est engagé six ans dans la légion espagnole. Mais Ismaël s'en fout, il déteste son père. Ensuite, Ochoa a navigué à vue, ouvrier en Andalousie, camionneur au Mexique où il s'est marié avec Irène, magnifique brune qu'il a ramené en Espagne, mais qu'il a quittée pour le Maroc où il a dealé quelques années, avant de rentrer à Bilbao, police aux fesses, sans un sou en poche. Sans argent, mais avec une idée : faire chanter son ami d'enfance... À bien regarder le parcours d'Ismaël, on ne sent pas le gars capable de mener à bien un projet d'envergure, et cette minable tentative ne devrait pas mieux lui réussir que le reste de sa vie.
Pour savoir tout le bien de ce roman, le mieux est d'en lire l'excellente préface "Un Jim Thompson de Bilbao, et surfeur" qu'a écrite spécialement pour l'édition française le non moins excellent Carlos Salem. Willy Uribe nous offre un roman bien noir, sec et dense qui explore Bilbao – peu représentée dans le noir espagnol traduit en France. Aucun des personnages n'est sympathique, Ochoa pourrait inspirer la pitié s'il n'était pas aussi veule. L'histoire, retorse à souhait, ne manque pas de rebondissements, le tout sur un faux rythme et une exploration du temps passé à ne rien faire. C'est une réussite et comme le dit si bien Salem, "qui lit un roman d'Uribe en réclamera un autre".


On en parle : La Tête en noir n°157

Nominations :
Grand prix de la littérature policière - roman étranger 2012

Citation

Pourquoi de petites décisions, absurdes et insignifiantes en apparence, déterminent-elles les chemins qu'emprunteront nos vies ?

Rédacteur: Christophe Dupuis mardi 05 juin 2012
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