Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel

Thomas passe devant les robocops humanoïdes sans leur accorder un regard. Il a déjà assisté au vidage de deux squats ouverts deux ans auparavant. Il a pu constater la retenue de certains de ces types, efficaces, sobres et aussi compatissants que leur fonction le leur permettait. Il a également vu en action un paquet de petits roquets fascistes que rudoyer des familles de Noirs faisaient probablement bander. Et lui, qui était là, à faire le comptage, à destination des hôtels concernés, de ceux qui étaient assez chanceux pour gagner un hébergement très provisoire.
Julien Heylbroeck - Merhaba
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jeudi 18 avril

Contenu

Roman - Thriller

Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel

Tueur en série MAJ vendredi 01 juin 2012

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 6,6 €

Olivier Gay
Paris : Le Masque, mars 2012
382 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7024-3702-5
Coll. "Masque jaune", 2539

Actualités

  • 06/04 Édition: Parutions de la semaine - 6 avril
    Une semaine placée sous le double signe de Cathi Unsworth. Ceux qui auraient raté son précédent Chanteur, pourront se réjouir de le lire au format poche avant d'embrayer sur Bad Penny Blues, nouveau venu en grand format. Beaucoup de parutions d'ailleurs en cette semaine ceinte. Une belle surprise avec Gérard Lecas, toujours chez Rivages. Du thriller en, veux-tu en voilà, en poche au Livre de poche. Du gros qui tâche surtout. Le Prix de Beaune et son serial killer au Masque (Olivier Gay). Pas inintéressant, mais pas transcendant non plus. Quelques écarts de conduite inhérents aux premiers romans sûrement. Peut-être plus que d'habitude, il y en a pour tous les goûts - et que dire des rééditions thématiques et dures de Simenon ?

    Grand format :
    Une cible parfaite, de Tchinguiz Abdoullaïev (L'Aube, "K'Aube noire")
    Sans visage, de Paul Ardenne (Grasset)
    À cœur perdu, de Siwar al-Assad (Encre d'Orient)
    Backschisch, d'Esmahan Aykol (Buchet Chastel, "Littérature étrangère")
    Mille petites falaises, de Shaugnessy Bishop-Stall (Actes sud, "Actes noirs")
    Des enfants silencieux, de Ramsey Campbell (Télémaque, "Entailles")
    Quatre, de Will Carver (City, "Thriller")
    La Canne à tête de chien, de Boris Clément (Kirographaires)
    Les Eaux noires, de Martine Delomme (Belfond)
    Faux profil, de Jérôme Dumoulin (Grasset)
    Gel nocturne, de Knut Faldbakken (Le Seuil, "Seuil policiers")
    Le Serpent, de M. A. Graff (Ramsès VI, "Ombres et mystères")
    Promenade du crime, de Peter Guttridge (Le Rouergue)
    Les Ombres dans la rue, de Susan Hill (Robert Laffont, "Best-sellers")
    Le Blues du braqueur de banque, de Flemming Jensen (Gaïa)
    Le Kidnapping d'Aaron Greene, de Terry Kay (Le Cherche midi, "Thriller")
    Mauvaises ondes, de David Lasalle (Brumerge)
    Fièvre, de Val McDermid (Flammarion, "Littérature étrangère")
    Le Diable chuchotait, de Miyuki Miyabe (Philippe Picquier, "L'Asie en noir")
    Piège numérique, de Christian Olivaux (Les Nouveaux auteurs, "Policier")
    Pour que demain vienne, de Corine Pourtau (D'un noir si bleu, "Les Noirs...")
    Le Quadrille des Maudits, de Guillaume Prévost (NIL)
    Les Romans durs. 4, 1938-1941, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
    Les Romans durs. 5, 1941-1944, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
    Les Romans durs. 6, 1945-1947, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
    Bad Penny Blues, de Cathi Unsworth (Rivages, "Thriller")
    The Michelangelo code : deuxième époque, de Daniel Veyblins & René-Mathias Le Gall (L'Onde)
    L'Alchimiste, de Rosemary Villani-Ameri (Édilivre, "Verbum dimissum")
    Le Bras du diable, de Julie Waeckerli (Les Nouveaux auteurs, "Thriller")
    Reste avec moi, de Jessica Warman (Fleuve noir, "Thriller")
    La Fausse celtique, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué)

    Poche :
    Carnac, les menhirs disparus, de Simone Ansquer (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    La Double vie de Laura Swan, de Benjamin Black (10-18, "Domaine policier")
    Rémanence, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (LGF, "Thriller")
    Les Héritiers de Stonehenge, de Sam Christie (Pocket)
    Le Tueur, de Martina Cole (LGF, "Thriller")
    Havre des morts, de Patricia Cornwell (LGF, "Thriller")
    À pas comptés, de Costantini (J'ai lu, "Thriller")
    Le Navigateur, de Clive Cussler & Paul Kemprecos (LGF, "Thriller")
    La Scène à paillettes, de Monika Fagerholm (LGF)
    Frontière mouvante, de Knut Faldbakken (Points, "Policiers")
    La Conspiration Hadrien, de Allan Folsom (Archipoche, "Archipoche")
    Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel, d'Olivier Gay (Le Masque, "Masque jaune")
    Profession balance, de Christopher Goffard (Rivages, "Noir")
    Je ne porte pas mon nom, de Anna Grue (Points, "Policiers")
    Le Pacte boréal, de Anna Jansson (LGF, "Thriller")
    Saint-Quay s'inquiète, d'Anne-Solen Kerbrat-Personne (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    Le Corps de la ville endormie, de Gérard Lecas (Rivages, "Noir")
    Une conspiration de papier, de David Liss (Le Masque, "Labyrinthes")
    Sérum : saisin 1.1, de Henri Lœvenbruck & Fabrice Mazza (J'ai lu, "Policier")
    Haine 7, de Jeran-Luc Manet (Antidata)
    Le Cauchemar de d'Alembert, d'Hubert Prolongeau (Le Masque, "Labyrinthes")
    La Nuit de Geronimo, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
    La Colombe de la mort, de Peter Tremayne (10-18, "Grands détectives")
    Le Chanteur, de Cathi Unsworth (Rivages, "Noir")
    À tous et à personne, de Grazia Verasani (Métailié, "Suites")
    Liens : Le Corps de la ville endormie |Haine 7 |Sans laisser de traces |Le Chanteur |Mille petites falaises |À tous et à personne |La Nuit de Geronimo |Jérôme Camut |Clive Cussler |Knut Faldbakken |Olivier Gay |Anna Grue |Gérard Lecas |Henri Lœvenbruck |Jean-Luc Manet |Val McDermid |Miyuki Miyabe |Guillaume Prévost |Georges Simenon |Dominique Sylvain |Peter Tremayne |Cathi Unsworth |Grazia Verasani |Gordon Zola |Shaughnessy Bishop-Stall

Gay Paris

Olivier Gay avec Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel nous propose un premier roman qui conserve toutes les maladresses de sa primeur. L'intrigue, sans être originale - un tueur en série sévit au sein des hauts-lieux des soirées parisiennes ; un amateur va résoudre l'enquête -, a le mérite de proposer des personnages bien campés avec en sus, le principal, Fitz (abréviation de John-Fitzgerald, de quoi haïr ses parents), est, du moins au tout début, totalement insupportable (il aurait été intéressant de le laisser tel quel).
Olivier Gay nous fait découvrir dans ce roman son attrait pour WOW (sombres ignorants qui ne connaissez pas World of Warcraft, l'un des jeux en ligne les plus prisés de sa génération, et qui va être dépassé par Diablo 3 à partir du 15 mai). Et l'impression qu'il nous donne c'est que l'on est bien dans un scénario de jeu de rôle. Des personnages archétypes, une intrigue linéaire avec tout juste une fausse piste trop vite éliminée (la bataille du monstre de fin de niveau à la fois sanguinolente et pitoyable). L'on se demande pourquoi Jess, commissaire et ex de Fitz fait appel à lui pour démêler des assassinats au scalpel alors même qu'il n'aura aucun mal à la résoudre ancré dans ses certitudes.
Le roman est truffé au début d'incohérences : absence de toute homogénéité procédurale, des connaissances qui deviennent en une page des amis à la vie à la mort, un personnage principal qui ne cesse de faire confiance aux premiers inconnus venus, et qui déballe une histoire étrangement absente des journaux... La liste est longue.
Et puis arrive cet aristocrate aux yeux trop bleus, aux manières et aux habits trop antédiluviens. Il est le tueur en série, c'est sûr ! Et il habite un véritable donjon en compagnie d'une fille et d'un fils totalement déjantés, le temps de nous montrer l'aristocratie décadente. Une petite pirouette appréciable donnera une intrigue un poil surprenante. Un poil seulement tant l'on peut reprocher à Olivier Gay, à un moment intéressant de son roman, de ne pas nous avoir proposé la fin suggérée un temps et hautement psychologique que son intrigue méritait (nous ne la dévoilerons évidemment pas pour ne pas déflorer ce roman).
Au final, la seule surprise dans ce premier roman d'Olivier Gay, c'est cette faculté qu'il a eu à s'approprier son intrigue, à y mettre de sa vie débridée d'antan. On pourra lui reprocher de ne pas être revenu sur le début justement de son roman. Il aurait décelé ces imperfections, il aurait relevé la qualité de son écriture (qui est très présente à la fin), il aurait gommé les erreurs scénaristiques. Peut-être lui manque-t-il le retour des joueurs-lecteurs de ce scénario. Attendons la suite...

Citation

Le sandwich achevé, je m'essuyai les mains puis jetai le sac plastique dans la poubelle en citoyen responsable. Ce n'était pas parce qu'on dealait que l'on ne devait pas préserver l'environnement.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 20 décembre 2012
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