Cannisses

Le corps de Sophie Dutertre gisait par terre, sur le dos, le crâne grotesquement défoncé sur tout le côté gauche, un amas de sang mêlé à ce qui devait être de la cervelle et de l'os coulant sur le sol, la main droite sur le ventre, agrippant un fin morceau de tissu blanc, comme si elle s'apprêtait à nettoyer elle-même les taches.
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Noir

Cannisses

Social MAJ mercredi 28 mars 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Marcus Malte
Serres-Morlaàs : In8, mars 2011
88 p. ; 21 x 12 cm
ISBN 978-2-36224-019-5
Coll. "Polaroid"

Inside man

Pour certains, l'utilité des cannisses autour de leurs pavillons, c'est qu'on ne les voit pas. "Nous, par contre, on peut voir, à travers les fentes." C'est ce que se dit le narrateur, au début du texte. L'homme est veuf depuis peu. Il a perdu sa femme, rongée par un cancer, et se retrouve seul avec ses deux gamins. Désorienté, il n'a rien d'autre à faire, lorsqu'ils sont à l'école, qu'à regarder les autres à travers les cannisses. Justement, il y a une petite famille heureuse, en face. Un couple, avec une gamine. L'homme commence à épier leur bonheur et rapidement se souvient qu'il a failli acheter cette maison avec sa femme, il avait beaucoup hésité entre les deux. Et s'il s'était trompé ? S'il avait acheté l'autre ? Sa femme serait-elle encore en vie ?
"La foudre nous a frappés. Le malheur. Nous et pas eux. Ça se joue à si peu de choses : le même lotissement, la même rue, mais pas le même numéro. Pair ou impair. On n'a pas misé sur le bon. C'est ma faute, je le reconnais. Mais permettez-moi de croire que tout n'est pas complètement perdu."
Marcus Malte n'aime pas les vies tranquilles dans des pavillons. Après l'excellente novella Mon frère est parti ce matin (Folio), il récidive aujourd'hui sur le thème de la folie. La chute du narrateur est aussi rapide que le texte est court et fort. Le style est limpide et l'homme toujours aussi brillant.


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°46

Citation

Avant que je ne comprenne ce qui se passe, le trousseau était dans ma poche.

Rédacteur: Christophe Dupuis lundi 26 mars 2012
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