Un escalier de sable

Si j'avais possédé davantage d'imagination, j'aurais peut-être trouvé un moyen de cesser de travailler ou même de disparaître ; après tout, quantité de gens disparaissaient dans l'Allemagne nazie. Tout le problème était d'arriver à le faire sans que ce soit définitif.
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mardi 19 mars

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Roman - Noir

Un escalier de sable

Anticipation - Guerre MAJ jeudi 15 mars 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Benjamin Legrand
Paris : Le Seuil, janvier 2012
276 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-107228-0
Coll. "Roman noir"

Drôle de guerre

Futur proche. Désert africain. Al-Jannah, village presque détruit par de nombreuses guerres, à moitié vide. En face, un campement de l'OTAN. Des forces françaises, allemandes et italiennes. Les Français sont dans le camp Oasis 1. La chaleur est insupportable. L'attente aussi, car personne ne sait ce qu'il fait là. Il y a bien le chantier de reconstruction d'un pont en cours que les militaires doivent protéger, une "mission d'interposition", comme on dit dans le jargon, mais cela semble bien mince. La routine vole en éclat lorsqu'un sniper commence à tuer les militaires, avec régularité et efficacité (un par jour, de loin, avec une seule balle à chaque fois). Le commandement ne sait que faire – pression politique oblige – les sous-fifres angoissent – baptême du feu oblige – alors que l'étonnante lieutenant Sophie Devarrieux ne demande pas mieux que d'investir la ville pour aller chercher le tueur embusqué. En l'absence de revendication, l'attente, rythmée par les cadavres, va mettre le camp en ébullition.
Roman de guerre en temps de paix, Un escalier de sable change radicalement de ton par rapport au Cul des anges, précédent et excellent roman de Benjamin Legrand chez le même éditeur. L'homme, à travers cette légère anticipation, explore quels pourraient être les enjeux de futures guerres, dans un roman au faux rythme, marqué par de belles descriptions. Les choses s'accélèrent en fin de livre, avec un dénouement "cataclysmique" qui marque bien l'absence de scrupules d'une partie de nos congénères.


On en parle : L'Indic n°11

Nominations :
Prix Interpol'Art "Roman" 2012

Citation

On aurait dit les stigmates du Christ. Et pourtant, il avait la sale impression que, dans ce désert, on était loin de Lui, et de Yahvé, d'Allah et de tout paradis promis par des divinités somme toute assez récentes.

Rédacteur: Christophe Dupuis mercredi 07 mars 2012
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