Ad unum

Un marcassin adopté par une chienne. Aubonne. Il était une fois... dans la forêt de la Planée, à proximité de Pontarlier, deux petits marcassins, seuls, abandonnés par leur mère. Un chasseur, passant par là quelques heures auparavant, était tombé nez à nez avec une laie visiblement à terme, terrée sur le sol dans un fourré...
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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Policier

Ad unum

Tueur en série MAJ mercredi 07 mars 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Didier Fossey
Cholet : Les 2 Encres, septembre 2012
290 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-35168-407-8
Coll. "Sang d'encre"

Meurtres en latin

Il y a environ un an, je rendais compte ici même de Tr@que sur le web, le premier roman de Didier Fossey, en termes nuancés. Bien qu'ayant apprécié le livre j'avais reproché à son auteur la froideur de sa mise en scène qui, même si elle restituait très bien la routine quotidienne de la vie des policiers, manquait un peu d'épaisseur – un roman n'étant pas un procès verbal, jusqu'à preuve du contraire...
Didier Fossey nous revient aujourd'hui avec un second thriller, Ad unum, et puisque, d'une certaine manière, j'avais conclu ma première recension en lui fixant rendez-vous au prochain opus, je ne pouvais bien sûr pas passer à côté de cette nouvelle publication.
L'histoire se situe à Paris, en février 2011, et l'on retrouve, au 36 quai des Orfèvres, toute l'équipe du Commandant Le Guenn de nouveau sur les dents pour retrouver la trace d'un tueur en série (surnommé "Le Latiniste", car il colle sur le corps de ses victimes un panneau indiquant "ad unum", ce qui signifie "jusqu'au dernier") qui joue aux justiciers en zigouillant les petits voyous que la Justice officielle, trop laxiste selon lui, laisse en liberté.
Ceux qui, comme moi, ont lu les deux romans écrits par Didier Fossey, remarqueront forcément, pour commencer, que les dix ans qui séparent les deux histoires (le premier volet se situait vers 2001) se sont transformé soudain, grâce à la magie des mots, en quelques mois... Allez, on va dire que plus on vieillit, plus le temps passe vite. Et puis l'essentiel n'est pas là...
Car le premier constat, celui qui saute aux yeux dès les premières pages, c'est que la qualité d'écriture de Didier Fossey s'est nettement élevée depuis Tr@que sur le web. Les décors de ce nouveau roman sont mieux plantés, les arrières plans ont pris du relief et les protagonistes sont mieux dessinés. La dimension psychologique des personnages s'est également étoffée, les rendant plus crédibles et plus attachants. Bref, son trait s'est "humanisé" et la lecture de ce nouveau roman est très agréable.
D'autant que Didier Fossey a conservé son art d'embarquer le lecteur avec lui dans le quotidien de l'enquête. On a presque l'impression de faire partie de l'équipe : on s'impatiente avec les hommes de Le Guenn lorsque l'affaire piétine, on s'emballe avec eux lorsque le rythme s'énerve. Et comme l'auteur est également un "vrai" policier, tous les détails sont crédibles et l'impression qu'a le lecteur d'être immergé dans une enquête réelle est encore plus forte.
C'est selon moi cette dimension "vit ma vie", comme je l'avais dit dans ma précédente chronique, qui constitue la "patte" de Dider Fossey, celle qui fait que ses thrillers possèdent un climat bien à eux.
Le scénario, pour sa part, est tout à fait honorable et construit avec beaucoup d'intelligence. Le suspense se maintient de la première à l'ultime ligne, sans aucune faiblesse, hormis peut-être dans les toutes dernières pages où j'ai senti que l'auteur était tellement content d'apercevoir la ligne d'arrivée, qu'il a un peu précipité le mouvement. Mais l'affaire était déjà bouclée et ce petit coup de mou est beaucoup trop léger pour venir perturber le plaisir qu'on a pris à dévorer l'ensemble.
Transformation réussie, donc, par Dider Fossey qui confirme, avec Ad unum, qu'il a bien sa place, dorénavant, dans le noble cercle des auteurs de romans policiers.

Vous pouvez retrouver toutes les chroniques à L'Heure des comptes !

Citation

Les techniciens avaient commencé par le talus et apparemment Joël avait eu une envie de pisser géniale, si tant est qu'il y ait du génie là-dedans.

Rédacteur: Stéphane Beau vendredi 06 janvier 2012
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