Les Cafards se rebiffent

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Roman - Noir

Les Cafards se rebiffent

MAJ mardi 16 août 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 9 €

Gildas Girodeau
Perpignan : Cap Béar, mai 2011
272 p. ; 16 x 11 cm
ISBN 978-2-35066-100-1

Génocide et réveil des valeurs

Peu à peu, la vérité sur l'implication française dans le génocide rwandais devient évidente. Dans Pas de répit pour les cafards, son premier opus, Gildas Girodeau décrivait la course-poursuite entre un des génocidaires, Joseph, et des victimes pour s'approprier une photo qui prouvait sa participation aux massacres et le rôle de la France. Maintenant, la doctrine officielle qui est à la réconciliation, ne fait pas que des heureux. En premier lieu, il y a les services secrets rwandais qui voient bien que la France allume des contre-feux pour accuser les victimes d'avoir poussé les bourreaux à le devenir. C'est ensuite un petit groupe de Français qui s'était trouvés au centre du cyclone dans le premier volet de vouloir venger ses morts.

Derrière Joseph, quelle éminence grise française se cache ? Comment faire pour qu'elle se dévoile ? C'est tout l'enjeu de ce roman qui prolonge le plaisir du premier volet : courses-poursuites, humour - les amateurs du roman policier régional découvriront avec joie dans deux des protagonistes de ce roman deux auteurs sympathiques du roman noir sous un angle inattendu -, facéties, enjeux politiques clairement montrés, décryptage de l'actualité, scènes d'action bien menées.

En quelques pages d'un roman non autant documenté que pouvait l'être sur le même sujet La Position du missionnaire, de l'écrivain Jean-Paul Jody, Gildas Girodeau démonte les mécanismes du pouvoir, révèle les lâchetés et le cynisme d'un appareil d'État. Face à cela, il réveille l'amour, l'amitié, la solidarité, comme des valeurs certes utopiques mais essentielles pour continuer à vivre en paix avec soi-même. Il n'est sans doute pas innocent qu'il soit fait référence à des conflits plus anciens. Il n'est pas innocent, non plus, que les personnages, entre deux coups de feu, s'occupent de remonter une vieille moto (activité qui mélange la passion, le goût artisanal du travail bien fait, les discussions), de boire et de manger en groupe, d'aimer et d'aller voir les amis dans la douleur, dans les hôpitaux. Car malgré tout. les petits triomphent des gros, l'amitié dépasse la violence, et c'est la vie qui gagne sur les forces de mort.

Nominations :
Prix Virtuel du Polar 2011

Citation

Là où tu es, si tu peux tendre la main à quelqu'un de bien, ou faire trébucher un enfoiré : fais-le ! Des actes , plus que des mots.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 16 août 2011
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