Miracle à Speedy Motors

T'as plein de compte à régler en permanence, t'es en dette avec le cynisme, la veulerie, la lâcheté, la perversité, l'égoïsme, la rancœur, la méchanceté, la violence... Des comptes ouverts où tes cartes de crédits sont en platine, où tu régleras la facture en une seule fois quand tu seras crevé...
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jeudi 28 mars

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Roman - Policier

Miracle à Speedy Motors

Ethnologique - Humoristique - Faits divers MAJ lundi 01 août 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7,4 €

Alexander McCall Smith
The Miracle at Speedy Motors - 2008
Traduit de l'anglais par Elisabeth Kern
Paris : 10-18, janvier 2009
256 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-264-04936-3
Coll. "Grands détectives", 4226

Les petits miracles de Mma Ramotswe

Entre les avatars de son assistante, les lettres anonymes et la recherche d'une famille pour une étrange cliente, Precious Ramotswe a fort à faire. Un nouvel épisode haut en couleurs des aventures de la détective la plus généreuse de la littérature policière.

C'est en revenant avec le courrier pris à la boite postale que Grace Makutsi réalise que leur adresse indiquant : chez Tlokweng Road Speedy Motors, le garage du mari de Precious, ne reflète pas l'importance de leur agence. La première enveloppe contient des menaces pour les deux dames. Cependant, Mma Ramotswe n'a guère le temps de s'attarder sur ce message anonyme, elle doit recevoir Manka Sebina. Celle-ci a appris qu'elle n'était pas la fille de la famille qui l'a élevée et veut retrouver son anniversaire et ses parents.
Precious se rend dans le village où Mma Sebina a passé son enfance. La première personne qu'elle rencontre lui affirme que Manka est bien issue de cette famille, car elle a assisté à l'accouchement. C'est en approfondissant que Mma Ramotswe découvre...
Son mari, M. J.L.B. Matekoni, a dépanné le docteur Mwata. Il lui a parlé du handicap de Motheleli, leur fille adoptive. Ce docteur a vu, à Johannesburg, des médecins obtenir des résultats sur ce type de cas. Il alors décide d'emmener la fillette là-bas, contre l'accord de son épouse.
Mma Makutsi a fait acheter par son fiancé un somptueux lit nuptial. En attendant le mariage, il sera chez elle. Le début de la saison des pluies et une porte trop étroite entrainent la perte du magnifique meuble. Grace cherche tous les moyens pour réparer l'accident.

Ne cherchez pas, dans la série des enquêtes menées par Precious Ramotswe, des intrigues tortueuses de thriller, des enquêtes pleines d'actions, de fureur et de sang. Alexander McCall Smith s'attache à créer, ou plutôt, retranscrire le quotidien de gens simples, à travers des intrigues, à l'image de ses romans, tout en subtilité.
Il entoure son héroïne, et son assistante, d'une petite communauté dont il déroule les rapports, l'évolution. Il développe, ainsi, nombre d'événements, d'aventures, de "drames", et l'incidence de ceux-ci sur les membres de la collectivité. L'auteur a pris le parti de privilégier un mode narratif qui s'inspire de la pratique du palabre pour écrire ses récits. Il s'ensuit de longues discussions où le moindre acte est l'objet d'une étude approfondie, où chacun revient avec des arguments souvent ressassés. Chaque idée, chaque réflexion peut être l'occasion d'un aparté, de la résurgence d'un souvenir et du cadre complet des circonstances de celui-ci. On passe ainsi d'un sujet à l'autre avec facilité, entrainé par la faconde des personnages, sans que cela soit ennuyeux, relevé par une bonne dose d'humour.

Alexander McCall Smith fait de son héroïne un modèle de bonté, de conciliation, d'écoute des autres. Pourtant, il ne l'a pas ménagée. Elle a été mariée à un homme qui la battait, elle a perdu son seul enfant... Mais elle fait montre d'une grande satisfaction pour sa situation, estimant qu'elle a obtenu beaucoup dans un pays où l'opulence n'est pas de mise.
Il brosse des portraits truculents, des situations picaresques, met dans la bouche de ses personnages des expressions qui font mouche. Ainsi, pour éviter de dire qu'une dame est corpulente, il emploie les termes de "dame de constitution traditionnelle". Lorsque la directrice de l'orphelinat apporte un cake aux fruits pour le mari de Precious, pâtisserie dont il raffole, elle évoque un gâteau "avec arrière-pensée".

Après un journal télévisé, compilation déprimante de délits, d'injustice, d'exactions et d'escroqueries, une plongée dans le monde de Mma Ramotswe est particulièrement rafraichissante.

Citation

Elle était détective privée depuis quelques années déjà et elle ne s'était jamais considérée en danger. Elle ne s'était trouvée qu'une seule et unique fois en présence du mal...

Rédacteur: Serge Perraud mardi 19 juillet 2011
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