À couper au couteau

Le roman ne prend pas du tout la tournure prévue. L'idée de départ était qu'il s'intitule Pi. Un titre tendance et qui promettait quelque chose à la fois de minimaliste et d'infini.
Gert Nygårdshaug - Le Bassin d'Aphrodite
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Noir

À couper au couteau

Historique - Social - Assassinat MAJ jeudi 14 juillet 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,5 €

Kris Nelscott
Smoke-Filled Room - 2001
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Luc Baranger
Paris : Points, novembre 2010
384 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7578-1917-3
Coll. "Roman noir", 2516

68, année erratique

On avait laissé Smokey Dalton au volant de sa voiture, quittant Memphis pour protéger Jimmy, seul témoin de l'assassinat de Martin Luther King. Un témoin jeune et gênant pour le moins. Depuis, Smokey n'a qu'une idée en tête : veiller sur celui qu'il présente comme son fils. Les voilà à Chicago, installés chez la famille de Franklin, vieil ami du détective, au moment où se prépare la convention démocrate. Nous sommes toujours en 1968. Nous sommes toujours en plein quartier noir. Nous sommes toujours en plein milieu de troubles racistes auxquels viennent s'ajouter des manifestations contre la guerre au Vietnam.

Kris Nelscott, tout comme dans La Route de tous les dangers, le premier tome, parvient à marier avec brio un tournant de l'histoire sociale des États-Unis avec plusieurs intrigues qui rendent ce roman particulièrement haletant. Haletant et suffocant tant la pression exercée sur les marges de cette société américaine (les noirs, les hippies, les pacifistes...) est forte. Partout, la présence du FBI, d'espions, de flics en civil. Smokey Dalton traîne sa carcasse sous une chaleur écrasante, protège un enfant, en recherche un autre, traque le meurtrier d'un troisième tout en cherchant à sauvegarder son anonymat. Un roman d'une habileté incroyable : les mots sont secs, les descriptions méticuleuses. Un roman qu'on ne lâche pas, qui se dévore d'une traite, à la suite du premier volet ou indépendamment.

Citation

On ne vit pas dans le même monde que les Blancs, m'avait-il dit dès le premier jour. Nous avons nos propres règles, et parfois elle ne fonctionnent pas.

Rédacteur: Gilles Marchand jeudi 30 juin 2011
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page