La Baronne meurt à cinq heures

Le couteau à lame crantée fouaille la gorge, tranche dans les chairs. Le jeune homme se débat, s'étouffe, vomit son sang, émet un ultime gargouillement.
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jeudi 28 mars

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Roman - Policier

La Baronne meurt à cinq heures

Historique - Assassinat MAJ lundi 16 mai 2011

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Frédéric Lenormand
Paris : Jean-Claude Lattès, janvier 2011
336 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7096-3555-4
Coll. "Romans historiques"

Actualités

  • 05/04 Édition: Parutions de la semaine - 5 avril
  • 06/01 Édition: Parutions de la semaine - 6 janvier
    La sortie prochaine du nouvel opus des aventures de Nicolas Le Floch, le héros de Jean-François Parot, est le point d'orgue d'une semaine qui ne bouleversera pas nos piles de lecture. En effet, outre L'Enquête russe, pas grand-chose ou presque à se mettre sous la dent. Peut-être faudra-t-il alors allez voir du côté des livres de poche. Mais rien n'est moins sûr. Le gang des Krakoen héberge maintenant le très éminent k-libriste Maxime Gillio, et Hervé Sard y refait des siennes.
    Mais comme d'habitude, faites votre choix !

    Grand format :
    Starnapping, de Pierre Bassoli (Le Masque d'or, "Adrénaline")
    La Mort aux dents, de Roger Caporal (Glyphe)
    Recluses, de Séveine Chevalier (Écorce, "Noir")
    Le Meurtrier des quatre saisons, de Bertrand Constantin (Le Toucan, "Policier")
    Malfront, les fantômes de Combe, de Gérard Coquet (In octavo)
    Monaco, spécial police 2, de Albert Dorato (V. Silva)
    À mort l'artiste, de Nicolas Gautier (Genèse)
    Le Viaduc, de Jacques Godfrain (Pascal Galodé, "Polar")
    Zoom sur Plainpalais, de Corinne Jaquet (Luce Wilquin, "Noir pastel")
    L'Affaire flamenco (une tache sur le tee-shirt), de Richard Joffo (Phoenix Press International, "Alcatt")
    L'Héritière de la presqu'île, de Patrick Lorphelin (Airvey, "Caractère noir")
    Le Pont assassiné, de Hubert de :Maximy (L'Archipel)
    Le Crime de la rue Barbier : Saigon, 1928, de Patrice Morlat (Les Indes savantes, "Collection du cannibale")
    L'Enquête russe, de Jean-François Parot (Le Masque, "Romans historiques")
    Œil pour œil, de James Patterson & Howard Roughan (L'Archipel, "Les Maîtres du suspense")
    Un amour en Provence, de Michel Perriel (L'Harmattan)
    Plan serré, de Esther Verhoef (Presses de la Cité, "Thriller psychologique")

    Poche :
    L'Ombre de ton sourire, de Mary Higgins Clark (LGF, "Thriller")
    Batignolles rhapsody, de Maxime Gillio (Krakoen, "Forcément noir")
    La Baronne meurt à cinq heures, de Frédéric Lenormand (Le Masque, "Labyrinthe")
    L'Amour en double, de Joyce Carol Oates (Archipoche, "Archipoche")
    Le Crépuscule des Gueux, de Hervé Sard (Krakoen, "Forcément noir")
    Liens : L'Enquête russe |Séverine Chevalier |Maxime Gillio |Frédéric Lenormand |Joyce Carol Oates |Jean-François Parot |James Patterson |Hervé Sard

Quand Voltaire se fait enquêteur...

S'il ne veut pas se retrouver à la rue en ce mois de janvier 1733, ni être embastillé, Voltaire doit élucider le meurtre de la baronne qui l'hébergeait. Aidé de manière énergique par une jeune future maman, il doit faire face à de nombreux périls. Une vision bien différente du monument littéraire qu'est devenu cet immense écrivain.

Voltaire est accablé. La mort de M. de Maisons, qui le logeait, l'oblige à trouver de toute urgence un nouveau refuge douillet. Il jette son dévolu sur Mme de Fontaine-Martel, qui a suffisamment de rentes pour gommer les trente ans de différence d'âge.
Quelques mois après, Voltaire rentre dans une maison en émoi. Son hôtesse a été assassinée. René Hérault, le lieutenant général de police n'a pas le temps de s'occuper de l'affaire. Il contraint le philosophe, avec la menace d'une lettre de cachet, à certifier que la baronne est morte, en bonne chrétienne, d'une fluxion de poitrine, puis à rechercher activement l'assassin.
C'est l'erreur d'un cocher ivre qui amène Voltaire à retrouver Émilie, marquise du Chatelet, qu'il a rencontrée quand elle était enfant. Elle est enceinte de six mois et s'ennuie. Versée dans les sciences, audacieuse, elle sera une aide très précieuse pour un homme de lettres confronté à la violence et au crime.

Frédéric Lenormand, par ailleurs auteur des "Nouvelles Enquêtes du juge Ti", ouvre une nouvelle série avec, pour héros, François-Marie Arouet, dit Voltaire, quand celui-ci est proche de la quarantaine. L'idée est intéressante, d'autant que, le philosophe va jouer effectivement, quelques années plus tard, un rôle très important dans au moins quatre affaires criminelles, la plus célèbre étant l'affaire Calas.
L'auteur brosse un portrait tout en contraste, éclairant à la fois les facettes de l'homme et celles du philosophe. Ainsi, pour l'homme, il présente un individu geignard, toujours plaignant, qui a pour passe-temps favori de laisser des commentaires écrits dans les marges des livres des autres et est usurier, à ses heures.
L'auteur illustre de belle manière la réalité de ces écrivains, ou autres créateurs, contraints de trouver des mécènes qui leur offrent logis et subsistance.
Au philosophe-enquêteur, il adjoint Émilie, marquise du Chatelet qui, dans la réalité historique, fut sa maîtresse, sa compagne, pendant près de quinze ans. Cette femme, éprise de sciences physiques, de mathématiques était un esprit brillant. Ce personnage apporte, dans le roman, une assise rationnelle, l'audace physique, (malgré sa grossesse) qui manque à un Voltaire décrit comme petit, maigrichon. Frédéric Lenormand transforme leur duo en un véritable couple d'enquêteurs, avec le fonceur et le pusillanime, dans une intrigue policière de belle tenue, aux rebondissements de toutes natures, tant dramatiques que drolatiques.

Outre les personnages remarquables, l'intrigue fort bien enlevée, le roman est porté par la verve de conteur de Frédéric Lenormand. Il offre un véritable feu d'artifice de traits d'humour, d'images facétieuses, le tout dans une grande rigueur historique.

La Baronne meurt à cinq heures est un récit vif, vibrionnant, à l'image du héros.

Récompenses :
Prix Arsène Lupin 2011

Citation

Aussi rapides qu'ils soient, ils ne l'étaient pas autant que le vent qui porte les bonnes nouvelles aux oreilles des héritiers.

Rédacteur: Serge Perraud dimanche 15 mai 2011
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