Maria chape de haine

Elle me parlait de Derrida et d'Althusser. En contrepartie, je lui citais des paragraphes entiers de Paulo Coelho. Nos échanges étaient d'une richesse et d'une intensité rares. (Raphaël Cardetti, Ma plus belle histoire d'amour)
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vendredi 19 avril

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Roman - Policier

Maria chape de haine

MAJ mardi 21 décembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 8 €

Luc Baranger
Miles Hyman (illustrateur de couverture)
Paris : Baleine, octobre 2010
196 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-84219-483-3
Coll. "Le Poulpe", 270
Le Poulpe

Ce qu'il faut savoir sur la série

Le Poulpe est un personnage libre, curieux, contemporain. C'est quelqu'un qui va fouiller, à son compte, dans les failles et les désordres apparents du quotidien.
Quelqu'un qui démarre toujours de ces petits faits divers qui expriment, à tout instant, la maladie de notre monde. Ce n'est ni un vengeur, ni le représentant d'une loi ou d'une morale, c'est un enquêteur un peu plus libertaire que d'habitude, c'est surtout un témoin.

Devrait être remboursé par la Sécurité sociale en tant qu'anti-sinistrose...

Au Québec, Quentin Cointreau est retrouvé assassiné. Tabarnak ! Lorsque l'inspecteur chargé de l'enquête traîne des pieds, sa veuve appelle à la rescousse certain octopode, vieil ami du défunt et ex-rival pour les beaux yeux de la belle Maria lors d'un voyage impromptu à Montréal il y a bien longtemps. Il semblerait que Quentin ait déterré une vérité qui dérange...
On ne le dira jamais assez, en ces temps de sinistrose, il est des livres qui devraient être remboursés par la Sécurité sociale... D'où l'utilité publique de la série du "Poulpe". Après un Jérôme Leroy jubilatoire et un Sergueï Dounovetz goûtu, c'est au tour de Luc Baranger de dérider nos zygomatiques, et ce en employant l'arme secrète des grands : le langage. On n'ose imaginer combien de temps l'auteur a passé à ciseler cette mine de bons mots jamais trop démonstratifs, de dialogues à la Audiard (on goûtera la dédicace...), de personnages bien sentis et de bonheurs en tout genre titillant à peu près tous les niveaux de l'humour (y compris la note de bas de page croustillante). À tel point qu'il est des passages qu'on a envie de souligner pour les déguster plus tard — environ, oh, deux fois par page ! Nul doute que ce roman méritera d'être lu et relu pour en tirer la substantifique moelle chère à Rabelais. L'intrigue ? Quelle intrigue ? Ah, oui, l'intrigue... Elle est celle d'un "Poulpe" classique, liée à son passé et à une mentalité "les copains d'abord" sympathique, débouchant sur les traditionnelles magouilles politiques et une ou deux fusillades bien senties. Bref, inutile de s'étendre plus longtemps, il est urgent d'aller dépenser les huit malheureux zorros que coûte cet opus. Investissement sûr qui permettra d'économiser le triple en Prozac. Si l'extrait cité plus bas, ne vous a pas convaincu, franchement, on ne peut plus rien pour vous !

Citation

D'un gris stainless, comme disent ces grands défenseurs de la langue française que sont les Québecois, les cumulo-nimbus gavés comme des sumos mourraient d'envie de se faire Hara-kiri.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 16 décembre 2010
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