Chiens de sang

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vendredi 29 mars

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Roman - Thriller

Chiens de sang

Disparition - Assassinat MAJ mercredi 20 octobre 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 5,9 €

Karine Giébel
Paris : Pocket, septembre 2010
252 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-20798-0
Coll. "Policier", 14489

C'est la meute des honnêtes gens / qui fait la chasse aux enfants...

Lorsque Rémy le SDF sauve un gros ponte d'une agression, il ne se doute pas que le poste de jardinier qu'on lui propose est un allez simple vers la mort. Des gens très riches paient très cher le droit de chasser leurs semblables... Quant à Diane, la photographe, elle découvrira un autre type de violence...
Un court roman où Karine Giébel continue d'analyser la violence à tous les étages que sécrète notre société, limitant les effets sanguinolents pour une toile de fond où les chasseurs sont une extension de la brutalité sociale qui ne cesse d'exploser. Bien sûr, le schéma n'est pas spécialement neuf : on pense aux Chasses du Comte Zaroff, bien sûr (ou pour les aficionados, à Que la chasse commence où Ice-T incarnait un SDF objet d'une chasse à l'homme), mais ce qui compte est le traitement : en entremêlant deux histoires, selon un schéma classique, le récit est aéré et sans temps morts jusqu'à un final d'une ironie amère (on sait qu'en ouvrant un livre de Karine Giébel, il ne faut pas s'attendre à un happy-end...) Encore que, le passage le plus glaçant est celui, horriblement banal, ou Rémy, citoyen comme les autres, vit un enchaînement de circonstances en forme de descente aux enfers qui le fait devenir SDF. À déconseiller aux bobeaufs persuadés que "ces gens-là l'ont bien cherché" et que, bien sûr, ça ne peut arriver qu'aux autres... Encore une fois, on reste partagé entre ces ficelles évidentes du thriller, écriture sèche à l'appui, et ce refus militant d'une littérature aseptisée et rassurante. Mais c'est peut-être ce qui fait la patte de l'auteur ?

Nominations :
Prix Polar 2009

Citation

L'été, ça ne révolte pas grand-monde que les SDF dorment sur le trottoir. Mais quand les températures chutent, on déclenche des plans d'urgence à la hâte. Parce qu'un type — ou une nana — surgelé sur le pavé, ça la fout mal. Ça donne mauvaise conscience à ceux qui vont honnêtement gagner leur vie.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 19 octobre 2010
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