Sukkwan Island

Je suis la Mort, ma chérie. Ben oui, ça te fait rigoler. N'empêche qu'avec un père qui expédie ses semblables au boulevard des Allongés, on n'est pas près de trouver une maternelle qui voudra bien de toi.
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vendredi 19 avril

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Livre sonore - Noir

Sukkwan Island

Psychologique MAJ mercredi 20 octobre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,5 €

David Vann
Sukkwan Island - 2010
Thierry Janssen (lecteur)
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Laura Derajinski
Paris : Audiolib, juillet 2010
1 CD Zone 2 ;
ISBN 978-2-35641238-6

Actualités

  • 07/11 Festival: Livres en tête pour David Vann
    Du 25 au 29 novembre se déroule la 6e édition de Livres en tête, un festival co-organisé par le Service culturel de l'université Paris-Sorbonne et Les Livreurs sonores en partenariat avec France Culture, l'Auditorium Saint-Germain, la Mairie de Paris, l'Institut Finlandais, les éditions Gallmeister et Actes Sud, la librairie La Manoeuvre, le comité d’entreprise d'EDF (CCAS)... Six rencontres sont prévues sur les thèmes "Conférence wikistage", "Dégustation littéraire", "Le Rouge et le blanc", "Savants fous", "On a lu le film" et "Bal à la plage". Mais la thématique qui nous intéresse plus particulièrement est "On a lu le film", qui se déroule le vendredi 28 novembre à partir de 20 h 30 à la MPAA - Auditorium Saint Germain (4 rue Félibien - 75005 Paris). Seront réunis Jean-Claude Carrière, David Vann et Charlotte Rampling (sous réserve pour cette dernière) pour une soirée qui s'articule autour des films de légendes et des textes cultes. À côté de l'invité d'honneur Jean-Claude Carrière, le romancier David Vann, qui a reçu le Prix Médicis étranger pour Sukkwan Island, un roman toujours d'actualité adapté récemment en bande dessinée chez Denoël Graphic et promis à un avenir cinématographique, et qui bénéficie d'une transposition en livre sonore de Thierry Janssen. Mais il devrait être également question de Goat Mountain, dernier ouvrage en date publié aux éditions Gallmeister.
    "Un film c'est d'abord un texte : scénario original ou roman, transformé en images reproductibles par des machines afin de permettre au spectateur de les voir défiler devant lui sur un écran. Mais quelles images surviennent à l'écoute du texte qui a donné naissance au film ? Se refait-on le film, ou d'autres images apparaissent-elles, en surimpression d'un souvenir que l'on pensait plus tenace, plus fort, quitte à chasser l'original ou plutôt le découvrir enfin : le vrai Parrain, les vrais Finzi Contini, la vraie Scarlett O'Hara, le vrai Valmont, le vrai Désert des Tartares ne gisent-ils pas dans les livres pour s'éveiller à la voix du lecteur ?
    De Méliès à Spielberg, Les Livreurs proposent une démonstration du pouvoir de création filmique des mots : le Cinémascope auditif."
    Films lus. Les Vestiges du jour (film de James Ivory / roman de Kazuo Ishiguro), Rambo (film de Sylvester Stallone / roman Premier sang de David Morrell), L'Homme qui tua Liberty Valance (film de John Ford / nouvelle de Dorothy M. Johnson), Birdy (film de Alan Parker / roman de William Wharton), Délivrance (film de John Boorman / roman de James Dickey), Shining (film de Stanley Kubrick / roman de Stephen King), etc.
    Tarif. 10 €.|-26 ans & chômeur : 5 €.|-18 ans : gratuit.
    Restauration. ascal Kosmala propose quelques encas et boissons de son choix à partir de 19 h 30.
    Liens : Sukkwan Island |David Vann |John Ford |Stephen King

  • 04/06 Auteur: David Vann à la "une"
  • 03/11 Prix littéraire: Prix Médicis 2010
Extrait audio :


Sukkwan Island, le livre lu

Roy, treize ans. Et Jim, son père. Lui et son père. Seuls, quelque part sur une île du sud de l'Alaska où Jim a entraîné le fils dans une quête de soi inquiétante. Un père défaillant qui voudrait assumer enfin, renouer les fils cassés. Un père borderline, enfermé dans une rationalité délirante, improvisant leur survie au cœur d'une nature hostile. Un père qui se confesse sans pudeur à son fils et se montre incapable de lui parler la langue des pères, sans parvenir à lui parler celle des fils, et qui se hisse sur les épaules du fils pour l'écraser de tout son poids de désespérance. Un père enfermé dans sa confusion. Il y avait dans ce huis clos du roman toute l'étoffe d'une interprétation théâtrale possible, avec ce père emphatique, drapé dans ses abaissements, tendant symboliquement au fils le revolver qu'il ne sait retourner contre lui. Un père dont la dérive est effroyablement restituée par l'interprétation de Thierry Janssen dans sa version livre lu. Avec son phrasé roboratif pour incarner cette dérive, introduite par une pièce musicale matée de drums accablants. Un timbre de voix dramatiquement opposé à celui, si clair, que l'acteur a choisi pour incarner la voix du fils. Et cette narration blanche, de pure dénotation pour ouvrir à leur écart vertigineux et conter l'horreur du drame qui se noue ! Il y avait moins une noirceur qu'un goût de plomb dans le roman, que le livre lu restitue sans détour, et qui en fait une œuvre audio vertigineuse, installant le malaise avec force. Belle réussite en vérité !


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°44

Citation

Roy leva les yeux. Son père était penché en avant, les bras sur les genoux, la tête baissée. Il se frottait le front. Il demeura ainsi longtemps. Roy ne trouvait rien à dire, alors il ne disait rien.

Rédacteur: Joël Jégouzo mercredi 24 février 2010
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