L'Espion qui venait du froid

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Roman - Espionnage

L'Espion qui venait du froid

Politique MAJ mardi 12 novembre 2013

Note accordée au livre: 6 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,7 €

John Le Carré
The Spy Who Came in From the Cold - 1963
Traduit de l'anglais par Marcel Duhamel, Henri Robillot
Paris : Folio, septembre 2013
328 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-07-041037-8
Coll. "Policier", 587

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    Espionnage classique. Au tout début (enfin presque, n'ergotons et ne chipotons pas trop), il y eut Eric Ambler (ah ! Le Masque de Dimitrios et John Buchan pour proposer des romans d'espionnage vivants. Le premier était un adepte du complot géopolitique ancré dans l'histoire contemporaine, et expliquait les conflits avec des raisons économiques (qui nous reviennent aujourd'hui à la figure). L'un de ses descendants sera d'ailleurs sans conteste Alan Furst, adepte comme lui de la période trouble de l'entre-deux-guerre, de la guerre d'Espagne, et de la Seconde Guerre mondiale, où des espions de tous bords agissent, réagissent et, dirais-je, contre-agissent avec une certaine touche de romantisme dans un monde de convictions et d'idéologies. John Buchan, lui, avec ses Trente-neuf marches, donne une touche naïve et aventureuse à un héros normal romantique. Ce même héros, on le retrouvera dans Les Six jours du Condor, du génial James Grady. Mais l'espionnage a aussi façonné l'immage de l'agent secret séducteur (satané James Bond), avec des gadgets et un budget quasi illimité. Certes le personnage de Ian Fleming est fortement éloigné de ce qu'en a fait Hollywood, mais il ouvre une brèche dans le roman d'espionnage avide d'agents secrets hyper-actifs qui ne transpirent que très peu sous leurs aisselles et conservent un costume toujours immaculé. Jean Bruce et notre OSS117 en sont témoins. John Le Carré, lui, avec L'Espion qui venait du froid ajoute la touche calculatrice et machiavélique d'une société bipolaire malade, et prête à tout pour imposer ses vues. La suite appartient à ses héritiers et à vous. Mettez-vous dans la tête de François Merlin, et lancez-vous dans les aventures de votre Bob Saint-Clar. Vous avez quartier libre, mais la trame doit être quand même réaliste. Pourquoi ne pas plonger dans l'actualité syrienne ? Pourquoi ne pas s'inspirer d'Alpha ?

    Contraintes :
    - Respecter la thématique : western crépusculaire.
    - Écrire une nouvelle de 12000 à 21000 signes espaces compris.
    - Date d'envoi de la nouvelle : entre le 1er juillet et le 31 août minuit, le cachet du mail faisant foi.

    Comment procéder ?
    - Enregistrer la nouvelle titrée au format Word, Open Office ou Texte.
    - L'Envoyer par mail concours-k-libre-12-21@k-libre.fr avec, dans le corps du mail la mention "Je confirme avoir pris connaissance du règlement complet du concours et l'accepter sans réserve" ainsi que ses pseudonyme, adresse mail, prénom, nom, adresse postale, numéro de téléphone.

    Toute nouvelle parvenue sans la mention "Je confirme avoir pris connaissance du règlement complet du concours et l'accepter sans réserve" sera exclue du concours.

    Page de présentation générale du concours
    Règlement du concours
    En savoir plus sur Les Petits polars sur le site de 12-21

    Liens : Alpha. 11, Fucking Patriot |Le Masque de Dimitrios |Les Trente-neuf marches |Eric Ambler |John Buchan |Alan Furst |John Le Carré

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L'espion est un plat qui se mange très froid

La Guerre froide bat son plein. L'Est contre l'Ouest. L'Allemagne est divisée, et en son sein s'est érigé un mur. Leamas et Mundt se livrent un combat impitoyable : réseau d'espion contre réseau d'espion. Mais l'Allemand est fort, très fort Roman de la guerre froide, L'Espion qui venait du froid porte un regard sans merci sur une période où chacun des camps se livre une partie d'échecs impitoyable. John Le Carré, dans un livre qui est désormais LE classique du genre, décrit minutieusement le lent processus de la lutte des espions, des contre-espions et des fameux agents doubles. Tout débute par l'attente de Leamas, du côté occidental du mur de Berlin, du dernier espion de son réseau démonté pièce à pièce par Mundt. Il assiste impuissant à sa mort alors qu'il était à quelques mètres de la liberté. Leamas retourne en Grande-Bretagne. Là, il effectue une transformation calculée, qui fera qu'il sera contacté par des agents communistes, et qu'il deviendra le cheval de Troie dans l'organisation d'un Mundt, qui doit être décrédibilisé par ses supérieurs et, donc, exécuté. Mais Leamas ne se doute pas que dans ce terrible jeu d'échecs, il n'est qu'un pion parmi les autres dont la vocation est d'être sacrifié pour protéger la reine. John Le Carré, d'une écriture magistrale retrace l'atmosphère oppressante et angoissante de cette époque de la Guerre froide. Il réussit le tour de force de commettre un roman qui observe ce qui est vraiment un jeu, une murder party, en ne prenant absolument pas partie mais en mettant tous les pions dans le même sac. Les différents joueurs, ici l'Est et l'Ouest rivalisent d'effets retorses, de machiavélismes et surtout n'hésitent pas à donner leurs propres agents sans aucun état d'âme. Et c'est ici que John Le Carré montre les limites de ce jeu avec Leamas, sûr d'être le combattant du Bien contre le Mal au début du roman et qui, peu à peu, prend conscience qu'il est le combattant d'un Mal contre un Mal. Leamas, sûr de lui, prêt à se sacrifier, et qui peu à peu prends conscience de ce qui se joue. De ce qui se trame. Et qui voit ses idéaux s'écrouler, comme le château de cartes que chacun des deux camps tente de dresser sur une table en plein vent. L'Espion qui venait du froid est le roman d'espionnage par excellence d'après la Seconde Guerre mondiale, de la lutte du cynisme contre les illusions.

Citation

Lénine lui-même préconisait les alliances temporaires ! Pour quoi prends-tu les espions ? Pour des prêtres, des saints, des martyrs ? Non ! C'est un minable défilé d'imbéciles vaniteux, de traîtres aussi, oui ; de pédés, de sadiques, d'ivrognes, de types qui s'amusent à jouer aux cow-boys et aux Indiens pour mettre un peu de sel dans leur triste existence.

Rédacteur: Julien Védrenne samedi 26 février 2011
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