k-libre - auteur - Robert Aldrich

Un ressenti puissant qui était monté en lui jusqu'à le pousser à quitter l'église. Une expérience africaine, païenne, quelque chose au-delà de la foi que le Bon dieu ne suffisait plus à contenir. Il se sentait faire partie de l'univers et avait grande confiance en sa nature humaine. Cela réchauffait ses vieux os et emplissait son cœur pour qu'il puisse à son tour réchauffer les autres.
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vendredi 29 mars

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Robert Aldrich

MAJ lundi 07 octobre 2013
© D. R.

Biographie Robert Aldrich


Naissance à Cranston le 09 août 1918.
Mort à Los Angeles le 05 décembre 1983.
Peu motivé par ses études d'économie politique, Robert Aldrich, issu pourtant d'une famille qui évolue entre finance, banque et politique (son père est éditeur de journaux), échoue à décrocher son diplôme mais se fait engager par les studios de la RKO grâce à ses relations paternelles.

Employé de bureau, il ne tarde pas à devenir second assistant réalisateur, et assiste dès 1942 Robert Stevenson, Edward Dmytryk, William Seiter, Jules Dassin et Leslie Goodwins. Il est réformé pendant la Deuxième Guerre mondiale, et est promu premier assistant réalisateur sur des courts métrages. Il quitte alors la RKO et assiste d'abord Jean Renoir sur L'Homme du sud, puis pléthore de réalisateurs renommés, qui lui fournissent une riche expérience.

Il débute derrière la caméra pour la télévision en réalisant des épisodes de séries pour NBC (The Doctor, Four Star Playhouse...) avant d'avoir l'opportunité de diriger Edward G. Robinson dans The Big Leager, un film de série B. de la MGM. Un premier pas cinématographique qui ne l'empêche pas de retourner à la télévision où il filme des épisodes de China Smith, le temps peut-être de trouver l'inspiration de Alerte à Singapour, un film remarqué par Burt Lancaster, qui joue dans ses deux prochains films, des westerns d'exception : Bronco Apache et Vera Cruz.

Après ces deux succès, il s'attaque au film noir en adaptant Mickey Spillane et son personnage de Mike Hammer dans En quatrième vitesse pour une dénonciation du maccarthysme et du péril nucléaire. Jack Palance, qu'il a déjà dirigé dans Le Grand couteau, est à l'affiche de son premier film de guerre, Attaque, qui dénonce violemment l'absurdité des conflits.

Harcelé de toutes parts, reconnu comme un sympathisant gauchiste, licencié de la Columbia, Robert Aldrich s'exile en Europe où ses films ont un succès retentissant à la fin des années 1950. Mais les films qu'il y tourne alors sont des fiascos, et Robert Aldrich retourne aux États-Unis pour tourner El Perdido, avec Kirk Douglas, et assister Sergio Leone sur Sodome et Gomorrhe. Échec sur toute la ligne. Les critiques s'interrogent.

Mais en 1962, ils provoque un duo féminin de feu - Bette Davis et Joan Crawford - dans Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, qui révèle tout son talent, et redore son prestige. Après un western parodique et un autre duo féminin - Olivia de Havilland et Bette Davis dans Chut... chut, chère Charlotte -, il renoue avec le film de guerre violent lorsqu'on lui demande de réaliser Les Douze salopards. Ses films satyres de Hollywood mettant en danger son studio de production, il continue à tourner des films de guerre et se penche sur le film de gangsters. Il adapte Pas d'orchidées pour miss Blandish, du romancier James Hadley Chase. Puis dans Fureur apache, il re-dirige Burt Lancaster pour un film controversé sur la violence humaine, et il se retrouve accusé de racisme.

Ses dernières années de tournage accouchent de sa collaboration avec l'acteur Burt Reynolds, qu'il dirige dans un film sportif, Plein la gueule, et un film noir, La Cité des dangers. Après quelques échecs retentissant, il tourne un western humoristique juif, Un rabbin au far-west, avant de réaliser son dernier film, sur le catch féminin, Deux filles au tapis. Un ultime succès qui le consacre au panthéon des réalisateurs de génie. Il peut alors s'éteindre deux ans plus tard d'une maladie des reins non sans s'être marié deux fois : tout d'abord avec Harriet Foster (1941-1965) avec qui il a eu quatre enfants, puis avec la top model Sybille Siegfried, peu de temps après son divorce.


Bibliographie*

Réalisateur :

Actualité

  • 25/06 Cinéma: Deux filles au tapis, d'Aldrich
  • 28/05 Cinéma: Le film noir, Les Incorruptibles et deux coups d'État
  • 16/04 Cinéma: Westerns et charlatanisme
  • 09/04 Cinéma: Tyrone Power est Le Charlatan à L'Action Christine
  • 02/04 Cinéma: Shane & Lancaster : acte II
  • 27/03 Cinéma: Shane & Lancaster : acte I
  • 20/03 Cinéma: Fureur apache - acte II
  • 12/03 Cinéma: Fureur apache à l'Action Christine
    Les amateurs de western seront heureux de (re)découvrir ce film qu'est Fureur apache, de Robert Aldrich, à une époque où le genre est sur une pente descendante, tout juste rendue moins glissante par le western spaghetti. Burt Lancaster, l'amateur d'armes, joue un rôle majeur dans la compréhension de la lutte des Blancs contre les Indiens. Ce film est à l'honneur toute une semaine durant, voisinant certains films de Howard Hawks - dont les inoubliables films noirs Le Port de l'angoisse et Le Grand sommeil ; et les époustouflants westerns La Captive aux yeux clairs et Rio Bravo. De quoi alimenter une bonne indigestion cinématographique...

    Exclusivité : Fureur apache, de Robert Aldrich
    "Un des rares westerns importants des années 1970. Reprenant des éléments et des personnages de Bronco Apache (1954), Aldrich examine ici, en essayant de les comprendre, les croyances, les pratiques de cruauté, la "folie" indiennes. Celles-ci constituent autant d'énigmes que les Blancs, au temps de leur combat, ne devaient jamais réussir tout à fait à élucider. Mystère, effroi, désenchantement caractérisent un récit extraordinairement complexe et dense dans ses personnages et sa mise en scène. Des scènes d'extrême violence voisinent avec des tentatives d'explication et de rationalisation des faits montrés, selon une alternance déjà présente dans le chef-d'œuvre de Samuel Fuller Run of the Arrow. Mais elle est poussée ici jusqu'à un paroxysme de malaise et de déséquilibre. Ce récit exprime la distance extrême qui séparait les deux races et ne pouvait aboutir qu'à l'élimination de l'une d'entre elles. Fatalisme pessimiste et dénonciation de l'incompréhension blanche vont de pair dans la réflexion du cinéaste. Et il est bien possible qu'Aldrich fasse sien le bilan amer de McIntosh (interprété admirablement par Lancaster), le héros de ce film sans héros. Les Indiens n'auront donc connu de leur adversaire que l'incarcération, la famine et quelques traités assortis de ripostes maladroites. La raison sans générosité des Blancs triompha par la force du nombre (sûrement pas par ses qualités guerrières) et accentua la violence, la folie meurtrière d'une minorité raciale contrainte à ne voir de survie possible - pour un instant - que dans cette folie même. Ayant fait ce bilan, McIntosh, porte-parole d'Aldrich, roule une dernière cigarette et se laisse mourir quelque part hors du film."
    Patrick Brion, Le Film noir, éditions de la Martinière, 1991.

    Mercredi 13 mars :
    Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 14 mars :
    Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 15 mars :
    Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 16 mars :
    Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 17 mars :
    Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 18 mars :
    Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 19 mars :
    Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Festival : Howard Hawks
    "S'il fallait choisir parmi tous les metteurs en scène américains celui qui représente le mieux le grand cinéma hollywoodien, ce serait certainement Howard Hawks. En effet, dans tous les genres, il s'est illustré par de grandes réussites, des succès internationaux, quand ce ne sont pas des chefs-d'œuvre reconnus unanimement comme Scarface, Rio Bravo, L'Impossible M. Bébé, etc. Avec El Dorado que réédite Swashbuckler Films en copie numérique (DCP), il nous a semblé intéressant de vous proposer de voir (ou revoir) quelques uns des films importants qu'il a réalisés, des moments de pur plaisir cinématographique."

    Mercredi 13 mars :
    La Captive aux yeux clairs (The Big Sky), de Howard Hawks (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Jeudi 14 mars :
    Le Port de l'angoisse (To Have and Have Not), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 15 mars :
    Le Grand sommeil (The Big Sleep), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 16 mars :
    L'Impossible M. Bébé (Bringing Up Baby), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 17 mars :
    Allez coucher ailleurs (I Was a Male War Bride), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 18 mars :
    Rio Bravo (Rio Bravo), de Howard Hawks (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Mardi 19 mars :
    La Dame du vendredi (His Girl Friday), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures & 18 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Fureur apache

  • 30/01 Cinéma: Fuller, Aldrich, Siegel & Peckinpah : de la violence à la passion
  • 05/12 Cinéma: Robert Ryan & les réalisateurs européens à Hollywood
  • 28/03 Cinéma: 4 films noirs à Neuilly-Plaisance
  • 13/03 Cinéma: L'Action Christine plonge dans Le Port de la drogue
  • 21/10 Cinéma: Rétrospective Robert Aldrich
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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