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Inédit
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In nomine patris et micro-informatii
Un prêtre vit tranquillement dans sa paroisse, juste ennuyé par les dénonciations de ses ouailles qui s'accusent de tricher au scrabble et autres péchés capitaux. Aussi, lorsqu'il reçoit un mystérieux individu qui lui raconte comment il a transgressé l'ensemble des dix commandements, en utilisant ses connaissances en informatique, car c'est un pirate, il a l'impression de revivre. Si, au début, il se demande si son interlocuteur ment, très vite, en cherchant sur Internet, il trouve quelques informations qui lui enlèvent ses doutes. Mais en fouillant, il réveille également d'autres pirates à la recherche du mystérieux informaticien qui a provoqué leur ruine.
Sur cette structure simple, le personnage central du prêtre oscille sans cesse entre des délits importants, racontant ainsi quelques piratages qui ont entraîné des infractions variées (on passe de l'interception d'un roman célèbre, dernier volet d'une trilogie best-seller, avant sa parution officielle, à une attaque en règle qui met sur la paille un richissime homme d'affaires), et la vie dans sa paroisse, constituée des menus incidents qui font le charme des villages (une triche au jeu, une culotte égarée dans un champ de blé...). Les chapitres finaux sont également finauds, et des retournements de situation laissent entrevoir une fin plus noire que le récit allègre et joyeux qui précède. Avec Habemus Piratam, Pierre Raufast a surtout, par delà un récit de facture classique, écrit dans un style tout aussi classique, réussi à rendre compréhensible quelques unes de ces arnaques informatiques, dans une ambiance bon enfant, comme un conte drôle et mutin.
Citation
Francis ajusta son aube. Aujourd'hui, ils allaient discuter du dixième et dernier commandement : 'Tu ne convoiteras pas le bien d'autrui.' Qu'adviendrait-il ensuite de leur relation ?