Fermez le ban

Il jette le téléphone dans la poubelle, s'assoit sur la chaise de bureau, enfonce le canon sous son menton, en plaçant la carabine à la verticale, bien calée entre ses cuisses ; merde, il a oublié de fermer le cadenas de la cave. Ils vont se faire voler toutes leurs affaires.
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Roman - Noir

Fermez le ban

Hard boiled - Médical - Assassinat MAJ mercredi 15 mai 2024

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Jean-Michel Delacomptée
Paris : Presses de la Cité, janvier 2024
200 p. ; 19 x 14 cm
ISBN 978-2-258-19742-8
Coll. "Terres sombres"

Ouïe FM

Ex-détective privé, notre narrateur anonyme a pour particularité de souffrir d'hyperacousie, c'est-à-dire d'une ouïe surdéveloppée, qui ne sert pas à grand-chose pour s'occuper de sa femme atteinte d'un cancer. La quiétude du couple est de plus perturbée par un chantier de développement immobilier tout proche de chez eux... C'est ainsi que sur une plage entre Arromanches et Omaha Beach, notre narrateur entend un autre couple se disputer. Et l'homme finit par poignarder la femme et la laisser pour morte. Notre narrateur est le seul témoin, et il a reconnu l'assassin comme la victime : Marc Mauday, l'adjoint à l'urbanisme, qui a recruté notre narrateur pour assurer l'entretien des jardins municipaux, et sa maîtresse. Il dispose même d'un bouton de manchette abandonné sur les lieux. Pourtant, il refuse d'aller raconter ce qu'il a vu à la police. Pourquoi ?

Difficile de résumer un roman aussi minimaliste où il ne se passe pas grand-chose... Ce qui ne veut absolument pas dire qu'il ne se passe rien. Mais sans utiliser les techniques de délayage à l'anglo-saxonne, Jean-Michel Delacomptée prend son temps pour exposer son histoire toute simple et développer les personnages. Et comme l'auteur à la bibliographie impressionnante ne manque pas de métier, on y retrouve une faconde tenant à la fois de la littérature dite "blanche" que de la "noire" (ces zones grises pour lesquelles on a un faible, qui prennent le meilleur des deux mondes...). Seulement voilà, la grande révélation que l'on attend pendant tout le livre (qui à moins de deux cents pages a l'avantage de ne pas étirer son propos) relève de la psychologie de bazar d'un autre âge, et on attend une conclusion qui tirerait le tout par le haut..., mais en vain. Si le tout se parcourt agréablement, au final on se demande un peu pourquoi on l'a lu...

Citation

Je connais assez les cimetières pour savoir qu'il faut laisser les morts enterrer les morts.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 15 mai 2024
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